le « Croix du Sud III », de nouveau sur les mers


édition Ouest France

Après des mois de restauration, le « Croix du Sud III », navire de l’association Voiles écarlates, vient de se voir poser son mât à Cherbourg.
Dans quelques jours, le Croix du Sud III va pouvoir naviguer à nouveau toutes voiles dehors.
Grâce au travail des élèves en charpente navale du lycée Doucet d’Equeurdreville, un nouveau grand mât a été réalisé et posé alors que le mât d’artimon a été posé il y a un mois.
« Le grand mât est une pièce de 13,7 m pour un poids avoisinant les 300 kg. Il a été réalisé en pin d’Orégon avec une pièce centrale et sept autres pièces collées les unes aux autres », explique Éric Drouet, enseignant en charpente navale au lycée Doucet.

Un mât qui a nécessité plus de 200 heures de travail en atelier. « Selon les niveaux de difficulté, quatre classes, soit quinze élèves, ont travaillé sur cette pièce de bois ainsi que des élèves en métallurgie.
Ce fut un excellent projet pédagogique. » Une convention a d’ailleurs été signée avec l’association afin que des élèves du lycée puissent naviguer. Côté lycée, les charpentiers vont poursuivre leur travail avec la restauration d’un Courlis. « C’est un bateau en bois à voile de la Manche d’environ 5,5 m », poursuit Éric Drouet.

Hisser les voiles. Pour Voiles écarlates, le travail de réinsertion de jeunes par le biais de la navigation à la voile va se poursuivre. « Avant de reprendre la mer, il nous reste l’ensemble du gréement à mettre en place pour les 120 m² de voilure du bateau », explique Gilbert Hamelin, à la tête de la dizaine de bénévoles du chantier.

Des premières sorties qui devraient se dérouler en août vers Carentan et Dives-sur-Mer. « Nous ferons naviguer des personnes âgées fin août. La toute première sortie, dans trois semaines, sera l’occasion pour nous d’aller jeter les cendres de Norbert Girard, décédé en janvier 2014. Il était secrétaire de l’association depuis sa création », poursuit Gilbert Hamelin qui, comme tous les membres de Voiles écarlates, est heureux de voir le bateau reprendre vie « C’est la solidarité qui a permis cela. »

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