Le comité en quelques mots

 Le Dieppois Jean Sauvage est le premier Français à s'aventurer dans la mer (...)

les hommes

Jean Sauvage

 Jehan Denys est né à Honfleur, au milieu du XVème siècle. Son nom y est (...)

les hommes

Jehan Denys

 Guillaume Le Testu, explorateur et cartographe est né vers 1510 au Havre et (...)

les hommes

Guillaume Le Testu

Jean et Raoul Parmentier


cartographe humaniste poète

cartographe humaniste poète

Les frères Jean Parmentier naît en 1494 et Raoul Parmentier naît en 1499 sont des navigateurs qui voyagent entre autres pour l’armateur dieppois Jean Ango.

Ils sont les premiers français à doubler le cap de Bonne Espérance.

Jean Parmentier est par ailleurs un cartographe, un humaniste et un poète plusieurs fois couronné dans les concours de Normandie.

Jean Parmentier étudie dans la célèbre école de cartographie de Dieppe ; Il devient un expert dans la réalisation des cartes marines, mappemondes et globes, grâce à son professeur Pierre Desceliers.

Jean Parmentier prit la mer de bonne heure. Entre 1520 et 1526, il commanda de nombreuses expéditions : il se rendit en Nouvelle-Ecosse près du Cap Breton d’où il rapporta des fourrures, en Terre-Neuve, en Guinée ; il gagna et décrivit Saint Domingue, Carthagène, Panama et le Brésil.

Il passa longtemps pour le premier Français à avoir abordé au Brésil.
Nous ne connaissons pas ses itinéraires…maintenus dans le plus grand secret.

Il se glorifiait, à l’avance, d’être le premier Français à explorer l’océan Indien mais un des trois vaisseaux de Verrazano agissant pour le compte de François 1er n’avait-il pas atteint le nord de Sumatra trois ans auparavant ?

Nous ne disposons pas du récit de cette dernière expédition et pour beaucoup Jean Parmentier demeure le premier Français à avoir doublé le Cap de Bonne Espérance.
Il avait le ferme espoir de pousser jusqu’à Cathay et, s’il revenait de ce périple, de gagner l’Asie par les côtes du nord de l’Amérique.

Il affirmait ne pas être poussé par l’appât du gain mais rechercher la gloire du roi, celle de son pays et la sienne.

Après un faux départ dû à l’échouage du Sacre le 28 mars 1529, Jean Parmentier prend le commandement de la Pensée, bateau utilisé pour aller au Canada en 1508, il lève l’ancre le samedi 3 avril 1529 ; partir un vendredi eût porté malheur.

Raoul Parmentier, son frère, prend le commandement du Sacre, 120 tonneaux, un peu plus rapide.

Son ami Pierre Crignon, poète, mathématicien, « astrologue » chargé à bord des observations et des relevés astronomiques l’accompagnait.

Il savait calculer la latitude par « élévation du soleil et autres corps célestes ».
L’équipage des deux navires s’élevait à 150 hommes dont deux interprètes, un Portugais et un Français parlant le malais.

Viande et poissons salés, vins, cervoise, verjus, orge, avoine, seigle, blé, oignons, pois, fèves, cochons gras, sel, biscuits, farine, jaunes d’œufs battus mis en tonneaux et graisse garnissaient les soutes des navires ainsi que des produits de pacotille pour le troc.

Les bateaux progressèrent rapidement et trois semaines plus tard atteignirent l’île Saint Jacques, une des îles du Cap Vert ; ils n’y restèrent que deux jours.

Seuls quelques hommes descendirent à terre pour faire provision d’eau.

Jean Parmentier qui était resté à bord durant l’escale ne sortait guère de sa cabine, absorbé par la traduction du Jugurtha de Salluste et par la composition de poèmes.

Cela ne l’empêcha pas, dans l’ombre, de remplir ses fonctions de capitaine et de faire progresser les navires de 100 à 150 milles par jour, 150 par vent favorable.

L’équateur fut atteint le 11 mai 1529 et son franchissement donna lieu à des réjouissances et à des farces.

Jean Parmentier semble avoir été l’initiateur du rite qui s’ensuivit.

Le 18 septembre 1529, les marins aperçoivent les Maldives, où ils relâchent.

Le 20 octobre 1529, les deux navires arrivent en vue de l’île de Poulo Nyas.

Le 29 octobre 1529, ils sont en vue de Sumatra.

La maladie, notamment le scorbut, fait de nombreuses victimes dans l’équipage.

Ils mouillent à Tiku, Jean Parmentier est malade, probablement atteint par la typhoïde, il meurt le 3 décembre 1529.
il est inhumé sur l’île, près de Tiku.

Raoul Parmentier meurt cinq jours plus tard, le 8 décembre 1529.
Son corps est immergé.

Pierre Mauclerc prend le commandement du Sacre, Guillaume Sapin celui de La Pensée.

Les deux bateaux longent la côte vers le sud, en quête du poivre qu’ils n’ont pas trouvé à Tiku.

Ils mouillent à Indrapoura, le 23 décembre 1529. Les marins ne peuvent obtenir que 375 kilos de poivre.

Le 22 janvier 1530, ils font voile vers l’Occident.

En mars 1530, peu après le cap de bonne Espérance, une tempête sépare les deux navires.

Ils ne se retrouvent qu’après le passage de l’Equateur.

Des pertes parmi les hommes d’équipage, rationnés, affaiblis, atteints par le scorbut oblige les bateaux à faire escale à Sainte Hélène.

Six Indiens qui avaient été abandonnés par les Portugais sur l’île furent pris à bord de La Pensée et amenés à Dieppe, l’un d’eux y fonda une famille.

Les quelques survivants atteignent Dieppe en mai ou en juin 1530.

L’astronome Pierre Crignon rapporte les poèmes écrits par son ami Jean Parmentier durant ce difficile périple. Ils sont présentés à François 1er.

Crédit : Michel Rivière
Source : association « la mer en livre » le cosquet http://www.la-mer-en-livres.fr/parmentier.html

Partager :