légende ou réalité
légende ou réalité
Jean Cousin est un cartographe dieppois du milieu du XVIe siècle.
Il est formé au métier de la Marine dans la ville portuaire de Dieppe qui accueille également la célèbre Ecole de cartographie de Dieppe.
On trouve aujourd’hui encore une carte signée de sa main datée de 1571.
Une légende débutée à la fin du XVIIIe siècle en fait un navigateur de la fin du XVe siècle1.
Navigateur expérimenté, il serait devenu capitaine.
En 1488, il se serait embarqué du port de Dieppe en compagnie des frères Pinzón, Martin le frère aîné et Vicente le cadet, pour se rendre en Afrique de l’Ouest, puis vers les Acores où le navire, drossé par la tempête, aurait alors été emporté loin vers l’Ouest. Il aurait atteint des côtes inconnues, remonté un large fleuve qu’il nomme Maragnon puis serait rentré à Dieppe en 1489.
Au XIXe siècle, le président de la Société maritime de Paris, Louis Estancelin, a supposé que lors de cette mésaventure, le capitaine Cousin aurait longé les côtes de l’Amérique du Sud, au Brésil, au cap Saint Roque, et visité le grand fleuve Amazone6. Pour le capitaine John James Gambier, amiral de la flotte anglaise (XVIIIe et XIXe siècles), et gouverneur des Bahamas, Jean Cousin serait le véritable découvreur de l’Amérique7.
Cette relation, défendue par Paul Gaffarel à la fin du XIXe siècle, est sérieusement mise en doute par différents historiens. À ce sujet, Pierre Chaunu souligne que « l’historiographie française du XIXème siècle a eu ses prétentions.
Charles André Julien, jadis, a achevé de dissiper la légende de la découverte de la Guinée par les Normands et de la découverte du Brésil par Jean Cousin ».
Crédit : Wikipédia
Source : http://fr.wikipedia.org
Pour la société des américanistes de Paris la question est posée :
Jean Cousin serait il le découvreur de l’Amérique ?
Jean Cousin aurait été chargé d’une mission d’exploration des côtes d’Afrique, en 1488, il s’aventura vers l’Ouest en empruntant le puissant courant équatorial, et, au bout de deux mois, aurait atteint une terre inconnue près de l’embouchure d’un grand fleuve.
Cette terre était le Brésil et le grand fleuve l’Amazone.
Il aurait ensuite fait route vers l’Afrique et passé le cap de bonne espérance, ainsi dans un seul voyage, il aurait précédé Christophe Colomb de neuf ans et Vasco de Gamma de quatre ans.
Cependant, se qui devient curieux et troublant, c’est que durant son voyage, il aurait eu sous ces ordres, comme contremaitre, un espagnol nommé Vincent Pinçon ou Pinzón, qui ne cessa, pendant la traversée de contrecarrer ces projets et alla même tenter de faire révolter l’équipage.
A son retour, jean Cousin le traduisit devant la juridiction maritime et Pinson fut déclaré indigne de servir sur les vaisseaux Dieppois, celui-ci serait alors retourné en Espagne.
Or, Christophe Colomb, fut accompagné pendant sa navigation par trois frères Pinzon, dont un, Vincent-Hianez Pinzon qui lui fut fort utile et redressa la route à plusieurs reprises, se serait le même homme qui servit sous les ordres de Jean Cousin et Christophe Colomb n’aurait pas ignoré qu’un français l’avait précédé sur ces flots.
Il y eu, à Dieppe, réclamation formelle en faveur de Jean Cousin.
Dans son histoire des navigateurs normands, Louis Estancelin, au début du XIXème siècle, c’est fait le défenseur de Jean Cousin, Louis Vitet dans son histoire de Dieppe, a apporté un soutien à cette thèse.
Il était, à cette époque, d’usage d’embarquer un espagnol ou un portugais pour servir d’interprète ou de messager.
La solution de l’énigme serait de se reporter aux écrits que Jean Cousin fit de son voyage et qui furent déposés par lui aux archives de l’amirauté de Dieppe.
Malheureusement, en 1604, ces archives ont été brûlées au cours d’un bombardement par les anglais, anéantissant la ville de Dieppe.
Crédit : Persée (portail de revues scientifiques en sciences sociales)
Source http://www.persee.fr