- Les noms du bateau Targui, Bul-Bul
- Type de navire Chaloupe
- Utilisation d’origine Plaisance
- Matériau coque Bois
- Matériau mâture Bois
- Date de construction 1926
- Chantier de construction Labrèque, Courseulles (fait à partir d'un relevé de coque)
- Longueur de coque 5,5 m
- Largeur 2,1
- Tirant d'eau 0,95 m
- poids 1000 k
- Modes de propulsion Voile-Moteur
- Type de gréement Côtre Houari
- Surface de voilure 19 m2
- Port d’attache Caen
- Siège de l’association 3 allée du Sourire, 14610 Epron
- Histoire liée au navire C’est en 1926 que le BUL-BUL est mis sur cale au chantier Labrèque de la rue du bassin à Courseulles. Ce serait Constant Labrèque qui l’aurai fait pour son propre compte, mais d’après la matricule le bateau a été francisé à son lancement le 9 juin 1926 pour le compte de M. Boyer Georges de Courseulles. Il s’agit là d’un gros canot à clins car le relevé de varangue n’est pas aussi prononcé que sur « Manichée », cotre de plaisance lancé l’année suivante mais de taille plus importante, et exposé actuellement au musée de Tatihou. Il mesure 5.50m de long, 2.10m de large pour un tirant d’eau d’environ 80cm. Comme Manichée, BULBUL est gréé en « houari ». Ce type de gréement est une évolution du gréement de cotre, avec un apiquage plus important de la vergue, ce qui assure un meilleur rendement de la grand voile aux allures de près. De plus il permet d’éliminer le flèche, voile assez difficile à établir. Ce gréement aboutira ensuite vers le type « bermudien » pour finir par le « marconi » actuel. Une grande similitude réside cependant entre ces deux coques au niveau aspect et on reconnaît bien la signature du chantier et aussi la personnalité de Constant Labrèque, amateur de coques un peu trapues. A cette époque, le chantier qui construit principalement pour la pêche, se tourne vers la plaisance qui deviendra, par la suite, son domaine de prédilection. Les formes de BULBUL sont directement issues des canots de travail qu’utilisaient les pêcheurs de la côte. Surtout sur Arromanches. Seul le gréement diffère, car ces derniers étaient gréés en bourcet malet. Il est équipé à l’origine d’un moteur essence « LL » de 5CV. Après une vie mouvementée, car il connaît plusieurs propriétaires (au moins 6 sont identifiés), il est repéré un jour par un des membres du Verguillon dans le club nautique de Franceville, complètement défiguré par une énorme cabine sur la partie avant et des balcons en fer. Le bateau est acheté puis tranporté à Ouistreham après avoir été débarrassé de ces superstructures peu authentiques. Un relevé complet du bateau a été effectué et les plans de forme et de charpente retracés. Le plan de voilure a pu être redessiné à partir des quelques documents photographiques retrouvés au musée du vieux Courseulles. Grâce aux notes issues d’un cahier de travail du chantier Labrèque ( pièce annexe au dossier), nous avons appris que deux autres bateaux avaient été construits sur les mêmes gabarits que BULBUL. Il s’agit de St LUC St YVES et d’OLYMPIA. Des améliorations avaient été consignées tant au niveau formes que gréement ( position du mât par ex.) et celles-ci peuvent guider le projet de manière plus fine et très proche de la réflexion des constructeurs.